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Mouvements du sol porteur et de la surface du terrain

Ce savoir-faire didactique est indicatif et ne doit pas être considéré de manière irréfléchie, mais devrait plutôt encourager le jugement personnel autonome selon les circonstances et situations rencontrées.

La qualité et la sécurité dans la construction exigent une attention absolue face aux mouvements des sols porteurs mais également à la surface des terrains.
Des bâtiments peuvent, selon leur fondations bouger de plusieurs millimètres, voire centimètres et ce, plusieurs années après la construction ! Lorsque ces mouvements se font de manière lente et régulière, on ne constate que rarement des dommages visibles dans la structure porteuse. Seules des déformations différentes provoqueront des fissures.
Des erreurs dans l’estimation de la portance du sol ou lors de la réalisation des fondations provoquent en règle générale des dégâts importants. Ceux-ci ne pourront être réparés qu’à grands frais ou avec des efforts importants !

Les dégâts causés par des perturbations
du terrain environnant le bâtiment :

  • Le tassement des terres ameublies ou remblayées, p.ex. en-dessous de terrasses, de chemins, d’annexes,…
  • Des affaissements différents lorsque la terre se tasse de façon irrégulière, soit par des charges ou des  portances différentes du sol.
  • Le retrait ou le dessèchement de la terre suite à une baisse du niveau de la nappe phréatique.
  • Affaissement par l’affouillement du fond porteur ou le soulèvement par de l’eau sous pression suite à d’importantes chutes de pluie, qui ne sont pas filtrées et drainées suivant les règles de l’art par un  drain linéaire ou un drain de surface suffisamment dimen-sionné.
  • Des cycles de gel-dégel provoquent dans des terres sensibles au gel des changements irréversibles (argile, limon, glaise, …).
    En effet, lors de la congélation, le volume de l’eau de porosité s’agrandit. Ceci provoque des soulèvements  qui ne régressent pas toujours entièrement lors du dégel. Ces effets s’amplifient par plusieurs cycles de gel-dégel successifs, par de la gelée rapide, mais surtout lorsque la terre est à grain fin et retient ainsi une teneur en eau importante dans les pores.
    Plus une terre est fine, plus la teneur en eau liée est importante car l’humidité supplémentaire est absorbée par capillarité des terres non encore gelées.

A considérer

Compte tenu des affaissements et des soulèvements possibles du fond portant, des précautions adéquates sont à prévoir lors de la conception et de la réalisation des liaisons de terrasses, trottoirs, cours, chemins d’accès, entrées  de garage, … Ceci reste également valable pour des débordements de façades à hauteur du terrain.

  1. La profondeur «hors gel» admise dans nos latitudes est généralement d’environ 80cm.
  2. Les sols sensibles au gel sont composés de terres à gros grain (sable, gravier, concassé, …).
    Ils lient peu d’eau. Lors de leur congélation, une structure compacte en granulats de terre ou de pierres et de glace se forme. Cependant, la disposition structurelle des grains entre eux ne varie pas.  Lors du dégel le sol garde sa force portante.
  3. Les fondations sont à concevoir de manière à ce que les charges du bâtiment, son poids propre et les charges de trafic, … puissent être repris. Les fondations doivent être dimensionnées pour que la stabilité  statique soit assurée de façon durable.
  4. Le drainage: l’eau de pluie affluente et non infiltrée est à évacuer du fond suivant les règles de l’art par les mesures de drainage correspondantes.